Il y a cinq ans, ITT, entreprise leader dans la vente et la distribution de machines agricoles en Espagne et en France, a commencé à distribuer la marque Horsch en France depuis sa société ITT Vimo. Horsch est un fabricant de machines et d'équipements spéciaux pour l'agriculture, reconnu par les agriculteurs pour son innovation et la qualité de ses matériaux. Le succès de cette collaboration a conduit à un nouveau projet d'importation d'équipements Horsch dans la moitié sud du territoire espagnol.

A l'occasion de la présentation de cet accord, ITT a organisé le 25 avril dernier une journée suivie par plus d'une centaine d'agriculteurs du Sud. La session a commencé par une présentation de Xavier Domènech Mir, PDG d'ITT, qui a présenté l'entreprise et il a aussi parlé du nouveau projet de collaboration ITT - Horsch. La grande attraction de la journée a été la présence de Michael Horsch, fondateur de la marque Horsch, qui a donné une conférence intéressante qui, contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il ne s´agit pas des machines mais sur une vision innovante de ce qu'elles seront et de l'avenir de l'agriculture.

Horsch. La famille d'agriculteurs qui a conquis le marché des machines agricoles

Avant d´en discuter de la marque, il est nécessaire de parler de la personne ou des personnes qui composent la famille Horsch. Cette famille bavaroise, dont M. Michael Horsch est fier, a porté l'agriculture dans son sang, génération après génération. Parents, enfants, neveux...tous ont consacré leur vie à ce travail.

Horsch nous raconte l'histoire d'une famille dont la vision de l'agriculture est très en avance sur son temps, lorsque dans les années 70, ils ont décidé de chercher des solutions de "labour simplifié" pour ses vastes étendus de terres. A cette époque, les machines nécessaires n'existaient pas et Michael Horsch a donc commencé à les fabriquer. Cette première semence, dont la seule fonction était de servir la famille, est devenu une formule commerciale possible.

C'est ainsi que la famille a commencé à fabriquer d'autres machines, en considérant toujours la production agricole dans son ensemble. D'abord, nous dit Horsch, il faut réfléchir à la façon d'accroître l'efficacité et à partir de là développer les machines nécessaires pour la rendre possible. Mais pour lancer une entreprise, nous dit, il faut toujours avoir une philosophie, une vision qui l'anime. "Avoir des sols sains", telle était la philosophie qui animait la famille Horsch à cette époque.

Aujourd'hui, la marque Horsch est dirigée par Michael Horsch, son épouse et son frère, et ils vendent leur matériel dans le monde entier, en travaillant surtout avec de grandes exploitations agricoles et des agriculteurs modernes.

Le siège de Horsch a été construit autour de la ferme où ils ont vécu toute leur vie. 140 ingénieurs y travaillent et toutes les conceptions passent d'abord par ses mains et sa tête.

Aujourd'hui ils ont 6 usines de production dans le monde entier et une nouvelle génération prête à reprendre la famille avec le même élan et la même illusion qui animaient leurs prédécesseurs.

Le présent dicte l'avenir de l'agriculture

Ce n'est pas la première fois que quelqu'un nous dit qu'en 2050, il y aura 10 milliards d'habitants dans le monde et la question qu'il pose aux agriculteurs est la suivante : y aura-t-il assez de production pour tous ? Selon Michael Horsch, pour connaître la voie de l'avenir, il faut comprendre ce qui se passe dans notre environnement. Écoutez ce que les différents médias nous disent tous les jours. Des phrases qui commencent à former la base du nouveau style de vie de la société d'aujourd'hui. Le rejet, justifié ou non, de la production génétiquement modifiée, l'élimination du glyphosate, la mort des abeilles, le bien-être des animaux, l'agriculture biologique, les tendances végétariennes ou véganes. Ceci ainsi qu´ une série de faits tels que le contrôle des nitrates dans l'eau, la préoccupation concernant les résidus chimiques/toxiques dans tous les aliments, les problèmes de santé tels que le surpoids, l'hypertension artérielle ou le sucre qui sont de plus en plus préoccupants...

Tout cela nous montre un style de vie que nous ne pouvons pas ignorer et qui nous oblige à changer. Cependant, nous dit Horsch, "nous ne devons pas regarder cela comme mauvais, mais comme une opportunité commerciale Si ces faits touchent à la société d'aujourd'hui, nous devons travailler pour apporter une solution. Les supermarchés et les grands magasins demandent déjà des changements aux producteurs afin de transformer l'entreprise.

Un nouveau modèle commercial

Michael Horsch nous rappelle qu'il y a 150 ans, seulement 1% de la population pouvait consommer quotidiennement du lait, de la viande et du sucre. C'est pourquoi l'entreprise visait à rendre ces produits moins chers afin que l´on puisse les consommer. Aujourd'hui, nous avons des intolérances, l'hypertension, le cholestérol, l'obésité... Aujourd'hui, nous avons une vie plus longue, mais pas plus saine. Nous avons un problème et nous devons réagir.

Après 150 ans, il est temps de changer le modèle d'entreprise "promouvoir une nutrition optimale principalement à base de légumes" et la philosophie qui nous anime doit en être une autre. S'il était auparavant "d'avoir des sols sains" aujourd'hui, sans abandonner cet objectif, la nouvelle philosophie devrait être "d'aider les gens à être en bonne santé".

L’Espagne ne reste pas en arrière

Pendant trois jours, M. Horsch a eu l'occasion de visiter les grandes exploitations agricoles de certains des grands clients d'ITT, afin de connaître directement certaines des cultures cultivées en Andalousie : blé dur, tournesol, betterave, coton, quinoa, oliviers et les nouvelles plantations d'amandes super intensives.

Horsch a été très impressionné par la qualité des récoltes, le bon travail des agriculteurs de la région et la façon dont ils intègrent les nouvelles cultures "de l'avenir" qui sont de plus en plus demandées par les clients.

Au cours de sa conférence, M. Horsch note avec satisfaction que plusieurs de nos fermes vont déjà dans la bonne direction, bien qu'il ait aussi été surpris par l'âge de certains parcs de machines.

Le Flexitarisme

Comme l´indique Michael Horsch, on a besoin d'avoir une image différente de l'agriculture et de l'alimentation. Que mangerons-nous à l'avenir ? Et une fois que nous aurons la réponse, nous nous poserons la question suivante : Comment allons-nous le faire ? Par exemple, le flexitarisme est une tendance croissante dans le monde entier.  Les "flexitariens" se nourrissent d'un régime végétarien, mais sans renoncer complètement à la viande et au poisson, ils consomment les deux, mais occasionnellement et recherchent une meilleure qualité : comme concrétiser l´avenir si la demande en viande diminue ?

Aujourd'hui, nous disposons d'un milliard d'hectares de terres cultivées, dont 600 millions sont utilisés pour l'alimentation animale. Cette situation pourrait être changée et il y aura de plus en plus d'hectares destinés au quinoa, au blé entier, aux légumineuses, etc. Si le "mouvement flexitaire" est le mouvement qui connaît la croissance la plus rapide au monde, l'agriculteur doit interpréter ces tendances, en produisant de nouveaux aliments et régimes à base de légumes. Les grands supermarchés encouragent également les changements dans l'alimentation, par exemple, en proposant déjà des produits biologiques, de sorte que les gens sautent à ce type d'aliments.

Agriculture Hybride

L'agriculture biologique est une nouvelle mentalité, mais qu'en est-il des engrais ? Nous dépendons des animaux pour avoir les engrais et les engrais nécessaires à l'agriculture. Michael Horsch nous a proposé un concept novateur : l'agriculture hybride. Un mélange d'agriculture conventionnelle et biologique.

Il est évident que nous dépendons encore des fongicides et des herbicides, mais l'objectif est qu'ils ne soient pas présents dans le grain, et comment le faire possible ? Il n'est pas encore clair pourquoi le grain est parfois exempt de ces substances, c'est pourquoi on surveille plusieurs hectares pour savoir si les produits chimiques sont présents ou non dans le grain. Les grands magasins sont très intéressés par ce projet et sont prêts à acheter ces produits sans résidus, même si le coût est plus élevé.

Pour finir, Horsch offre un aperçu intéressant du secteur. Selon lui, l'agriculteur a peu ou pas de contrôle sur le prix du produit, il ne peut agir que sur le coût de production afin d'atteindre une plus grande rentabilité, de meilleurs rendements ou des qualités supérieures que les consommateurs sont prêts à payer. L'analyse détaillée de chaque coût de production, l'utilisation de machines plus efficaces, l'innovation dans les processus agricoles, les économies sur chaque intrant, etc. sont des éléments clés que l'agriculteur ne doit pas négliger.

La conférence en entier et traduite en espagnol peut être consultée sur la chaîne officielle ITT sur Youtube.