L’équipe KH-7 Epsilon a connu sa journée la plus malheureuse mardi dans le Dakar 2019. Jordi Juvanteny, José Luis Criado et Xavi Domènech ont fait un tonneau dans les dunes lors de la seconde moitié de la spéciale et ont dû passer la nuit dans le désert, en attendant le lever du soleil pour tenter de remettre le camion MAN sur ses six roues.
L'organisation du Dakar avait prévenu que cette huitième et avant-dernière étape de l'édition de cette année, entre San Juan de Marcona et Pisco, serait la plus difficile de la course. En effet, le relief des 360 kilomètres spéciaux était un condensé de tout ce qui a fait de ce Dakar un défi. La spéciale était divisée en deux parties. Dans la première de 160 kilomètres, composée de pistes avec du fesh-fesh et des pistes rapides, le KH-7 Epsilon Team s’est hissé à une excellente 13e position absolue. Cependant, après seulement un kilomètre de parcours neutralisé, la seconde moitié de la spéciale est devenue un piège pour Juvanteny et ses navigateurs. Les 200 derniers kilomètres de la journée étaient littéralement une mer de dunes, avec des passages très compliqués et étroits. Le MAN 6x6 en tête des classements Production et 6x6 de ce Dakar a tout de même gagné une position en passant par le premier point de passage entre les dunes, pour se retrouver douzième. Mais un peu plus loin, le camion s’est renversé sur les dunes escarpées. L’incident a condamné l’équipage à attendre la lumière du jour pour tenter de le soulever à l’aube.
Le renversement a tronqué un grand Dakar de l’une des équipes les plus expérimentées de la caravane. Jordi Juvanteny est une légende de la course la plus difficile de ce genre, avec 27 participations à son actif, alors que son inséparable co-pilote José Luis Criado joue le 29e de son compte personnel. En 2019, tous deux ont été renforcés par l'incorporation de la nouvelle recrue Xavi Domènech, qui s'est révélée être un navigateur fiable et un partenaire enthousiaste.
Ensemble, ils étaient entrain de faire un grand Dakar. La 13ème place du classement général après l’étape de lundi - en plus du leadership dans leurs catégories - ne les a pas empêchés de s’arrêter autant de fois que nécessaire pendant les spéciales pour assister les participants avec des difficultés, consolidant leur surnom bien mérité de "Saints-Bernards du Dakar".
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